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XXIX
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— Français ou prince russe incognito 1, — , , . — Je vous dois la vie et je vous offre mon amitié. Un Français n'oublie jamais ni une insulte ni un service. Je vous offre mon amitié. Je ne vous dis que ça 2.
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— Capitaine Ramball du treizième léger, décoré pour l'affaire du Sept 3, — , . — Voudrez-vous bien me dire à présent, à qui j'ai l'honneur de parler aussi agréablement au lieu de rester a l'ambulance avec la balle de ce fou dans le corps 4.
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— De grâce, — . — Je comprends vos raisons, vous êtes officier... officier supérieur, peut-être. Vous avez porté les armes contre nous. Ce n'est pas mon affaire. Je vous dois la vie. Cela me suffit. Je suis tout à vous. Vous êtes gentilhomme? 5 — . . — Votre nom de baptême, s'il vous plaît? Je ne demande pas davantage. Monsieur Pierre, dites-vous... Parfait. C'est tout ce que je désire savoir 6.
, , , , , , , , , , excellent, exquis! 7 . . , , . , , . . limonade de cochon ( ), limonade de cochon, . , , . . , .
— Oui, mon cher monsieur Pierre, je vous dois une fièvre chandelle de m'avoir sauvé... de cet enragé... J'en ai assez, voyez-vous, de balles dans le corps. En voilà une ( ), à Wagram et de doux à Smolensk, — , . Et cette jambe, comme vous voyez, qui ne veut pas marcher. C'est à la grande bataille du 7 à la Moskova que j'ai reçu ça. Sacré Dieu, c'était beau. Il fallait voir ça, c'était un déluge de feu. Vous nous avez taillé une rude besogne; vous pouvez vous en vanter, nom d'un petit bonhomme. Et, ma parole, malgré l'atout que j'y ai gagné, je serais prêt à recommencer. Je plains ceux qui n'ont pas vu ça.
— J'y ai été 8 — .
— Bah, vraiment! Eh bien, tant mieux, — . — Vous êtes de fiers ennemis, tout de même. La grande redoute a été tenace, nom d'une pipe. Et vous nous l'avez fait crânement payer. J'y suis allé trois fois, tel que vous me voyez. Trois fois nous étions sur les canons et trois fois on nous, a culbuté et comme des capucins de cartes. Oh! c'était beau, monsieur Pierre. Vos grenadiers ont été superbes, tonnerre de Dieu. Je les ai vu six fois de suite serrer les rangs, et marcher comme à une revue. Les beaux hommes! Notre roi de Naples, qui s'y connaît a crié: bravo! Ah, ah! soldats comme nous autres! — , , . — Tant mieux, tant mieux, monsieur Pierre. Terribles en bataille... galants... — , — avec les belles, voilà les Français, monsieur Pierre n'est-ce pas? 9.
, , , - , . , «galant» .
— A propos, dites donc, est-ce vrai que toutes les femmes ont quitté Moscou? Une drôle d'idée! Qu'avaient-elles à craindre?
— Est-ce que les dames françaises ne quitteraient pas Paris si les Russes y entraient? 10 — .
— Ah, ah, ah!.. — , , . — Ah! elle est forte celle-là, — . — Paris?.. Mais... Paris... Paris...
— Paris la capitale du monde... 11 — , .
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— Eh bien, si vous ne m'aviez pas dit que vous êtes Russe, j'aurai parié que vous êtes Parisien. Vous avez ce je ne sais, quoi, ce... 12 — , , .
— J'ai été à Paris, j'y ai passé des annés, — .
— Oh, ça se voit bien. Paris!.. Un homme qui ne connaît pas Paris, est un sauvage. Un Parisien, ça se sent à deux lieux. Paris, c'est Talma, la Duschénois, Potier, la Sorbonne, les boulevards, — , , , : — Il n'y a qu'un Paris au monde. Vous avez été à Paris et vous êtes resté Russe. Eh bien, je ne vous en estime pas moins 13.
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— Pour en revenir à vos dames, on les dit bien belles. Quelle fichue idée d'aller s'enterrer dans les steppes, quand l'armée française est à Moscou. Quelle chance elles ont manqué celles-là. Vos moujiks c'est autre chose, mais vous autres gens civilisés vous devriez nous connaître mieux que ça. Nous avons pris Vienne, Berlin, Madrid, Naples, Rome, Varsovie, toutes les capitales du monde... On nous craint, mais on nous aime. Nous sommes bons à connaître. Et puis l'Empereur 14, — , .
— L'Empereur, — , . — Est-ce que l'Empereur?.. 15
— L'Empereur? C'est la générosité, la clémence, la justice, l'ordre, le génie, voilà l'Empereur! C'est moi, Ramball, qui vous le dit. Tel que vous me voyez, j'étais son ennemi il y a encore huit ans. Mon père a été comte émigré... Mais il m'a vaincu, cet homme. Il m'a empoigné. Je n'ai pas pu résister au spectacle de grandeur et de gloire dont il couvrait la France. Quand j'ai compris ce qu'il voulait, quand j'ai vu qu'il nous faisait une litière de lauriers, voyez-vous, je me suis dit: voila un souverain, et je me suis donné à lui. Eh voilà! Oh, oui, mon cher, c'est le plus grand homme des siècles passés et à venir.
— Est-il à Moscou? 16 — .
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— Non, il fera son entrée demain 17, — .
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— Charmant, — , — le colonel de ces Wurtembourgeois! C'est un Allemand; mais brave garçon s'il en fut. Mais Allemand 18.
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— A propos, vous savez donc l'allemand, vous? 19
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— Comment dites-vous asile en allemand? 20
— Asile? — . — Asile en allemand — Unterkunft 21.
— Comment dites-vous? 22 — .
— Unterkunft, — .
— Onterkoff, — . — Les Allemands sont de fières bêtes. N'est-ce pas, monsieur Pierre? 23 — .
— Eh bien, encore une bouteille de ce Bordeau Moscovite, n'est-ce pas? Morel, va nous chauffer encore une petite bouteille. Morel! 24 — .
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— Eh bien, nous sommes tristes 25, — , . — Vous aurai-je fait de la peine? Non, vrai, avez-vous quelque chose contre moi, — . — Peut-être rapport à la situation? 26
, . .
— Parole d'honneur, sans parler de ce que je vous dois, j'ai de l'amitié pour vous. Puis-je faire quelque chose pour vous? Disposez de moi. C'est à la vie et à la mort. C'est la main sur le cur que je vous le dis 27, — , .
— Merci, — . , , , -, .
— Ah! dans ce cas je bois à notre amitié! 28 — , , . , - .
— Oui, mon cher ami, voilà les caprices de la fortune, — . — Qui m'aurait dit que je serai soldat et capitaine de dragons au service de Bonaparte, comme nous l'appellions jadis. Et cependant me voilà à Moscou avec lui. Il faut vous dire, mon cher, — , , — que notre nom est l'un des plus anciens de la France 29.
, , , , , . «Ma pauvre mère» 30 , , .
— Mais tout ça ce n'est que la mise en scène de la vie, le fond c'est l'amour. L'amour! N'est-ce pas, monsieur Pierre? — , . — Encore un verre 31.
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— Oh! les femmes, les femmes! 32 — , , . , , , , . , , , , , , .
, l'amour, , , - , , ( — l'amour des charretiers, l'amour des nigauds 33); l'amour, , , .
, , , . , , , , , , , . , , () , souvenirs d'Allemagne, asile Unterkunft, les maris mangent de la choux croûte jeunes filles sont trop blondes 34.
, , , , ( ) (Parisienne de cur 35), . , ; , , , : «Je vous ai sauve la vie et je sauve votre honneur!» 36. , , .
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— Tiens! 37 — .
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— L'amour platonique, les nuages... 38 — . , , , , . , - , : , , , . , , , — .
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